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Une fois n’est pas coutume. Pour sa 16ème édition, la traditionnelle marche de la paix qui commémore chaque année les bombardements d’Hiroshima  et Nagasaki, se déroulait cette fois-ci dans un espace urbain à Quillan.

En effet une cinquantaine de marcheurs déambulait le dimanche 6 août dans les rues de la cité blanquetière en arborant drapeaux et tee shirts aux couleurs de la paix.

Ils étaient partis de la « Forge » - base de loisirs et d’activités nature - sous une bruine matinale qui comme le dit le dicton « n’a pas arrêté le pèlerin »

Après avoir longé l’Aude par un chemin bordé de jardins potagers, ils sont entrés en ville en empruntant le pont Suzanne qui enjambe le fleuve et relie le boulevard Jean-Bourrel aux anciennes usines Formica. Ce pont porte le nom de la fille du patron chapelier Jean Bourel  qui finança la construction de cet ouvrage en 1928  pour faciliter l’accès à son usine située sur la rive gauche du fleuve

Le périple s’est poursuivi dans les petites rues typiques de la ville avec des temps d’arrêt sur la place du marché et le square aménagé au bord de l’Aude, sur le parvis de l’église Notre Dame de l’Assomption permettant d’admirer sa tour carrée qui dépasse les 30 mètres.

Puis la halte au pied du monument aux morts de la cité fut l’occasion de rappeler la particularité de cet édifice qui ne comporte  pas de symbole militaire, mais une femme penchée sur un corps sans vie qui représente la « douleur d’une languedocienne » pleurant  la centaine de jeunes quillanais, âgés de 18 à 21 ans  qui devaient payer de leur vie la folie des hommes. Cette sculpture émouvante et très expressive comporte à sa base une épitaphe qui ne l’est pas moins : « PAX ».

Bien que n’étant pas répertorié officiellement comme monument « pacifiste » il en a toutes les caractéristiques. C’est pourquoi les marcheurs voulaient  l’intégrer dans leur circuit en cette période de commémorations de la grande guerre  14-18.

Après avoir traversé le pont vieux, la petite troupe gravissait , à travers une étroite rue pavée, la butte pour accéder au château médiéval, qui a vu défiler les Wisigoths, les Cathares, Simon de Montfort et les armées des rois d’Aragon. De là  les marcheurs purent admirer un remarquable panorama sur la ville et les sommets qui entourent la cité des « trois quilles ».

Durant la marche, le cortège coloré à souhait n’est pas passé inaperçu auprès des quillanais qui vaquaient à leurs occupations dominicales, et pour qui ces marcheurs particuliers suscitaient la curiosité. Plusieurs d’entre eux manifestèrent leur sympathie  par des gestes ou des propos amicaux.

Après deux heures de déambulation sous un ciel chargé mais sans la pluie qui avait enfin cessé, les marcheurs retrouvaient  leur base de départ en empruntant l’ancienne ligne de chemin de fer qui reliait autrefois Quillan à Rivesaltes.

Ceux et celles qui avaient renoncé à braver les intempéries et l’épreuve pédestre les attendaient pour partager l’apéritif et le piquenique tiré du sac, dans la cour de « la Forge ».

Avant les agapes, Marc Fraisse s’exprima dans une courte allocution afin de rappeler le sens de cette journée à la fois mémorielle et festive. Il s’agit de rendre hommage aux victimes des bombardements atomiques lancés en 1945 sur les villes martyres nipponnes et de se mobiliser pour la disparition des armes nucléaires en prenant appui sur le traité adopté le 7 juillet 2017 à l’ONU, demandant l’élimination de ces armes de destruction massives.

Un duo de musiciens limouxins accompagna les convives tout l’après-midi,  au son de l’accordéon et de la guitare, en les invitant  à partager avec eux chants et danses folkloriques.

Chaque année ce rendez-vous annuel se déroule dans un climat de convivialité et de fraternité qui permet de cultiver les valeurs de paix et de non-violence.

Il a prit fin par la remise d’un cadeau souvenir comprenant divers gadgets et une bouteille de rosé des Corbières, de la cave de par notre ami Philippe Quintilla, viticulteur lézignanais particulièrement soucieux de l’environnement et attaché aux valeurs de solidarité.

Jacques Obriet

 

Marche de la Paix
Marche de la Paix
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